La décence dans l’éducation nationale : Parlons-en !

Vendredi 10 novembre, une camarade de notre syndicat SUD Education Loiret interpellait notre ministre après tous les discours d’hommage à Jean Zay afin de relever les contradictions entre les actions du gouvernement et l’ancien ministre de l’Education, homme de gauche et d’engagement qu’était Jean Zay. La réponse immédiate et toute faite (« L’engagement et le militantisme n’excluent pas une forme de décence ») de Gabriel Attal est encore une fois une pirouette méprisante et hors sol au vu de ce que nous vivons au quotidien et du véritable engagement que nous avons dans notre métier et pour nos élèves.

La décence c’est de mettre de véritables moyens pour l’école afin que chaque élève puisse apprendre et s’épanouir et non de supprimer des postes, de faire croire qu’on revalorise, de rajouter toujours plus de charges de travail, de renforcer les inégalités, de détruire la formation, de constater sans vouloir prendre les décisions qu’il faudrait le manque de personnels qui accompagnent, soignent et enseignent. La décence, c’est de permettre la liberté d’expression, de prendre en compte ce que ses employés et citoyens revendiquent quand ils sont en souffrance. La décence, c’est arrêter de faire passer les gens qui se soucient réellement du bien-être et du savoir pour toutes et tous pour des agitateurs qui sèment la colère. La décence, enfin, c’est de lutter contre tous les obscurantismes, surtout quand on rend hommage aux personnes qui l’ont payé de leurs vies.

La colère est déjà là, elle provient de la fatigue des conditions de travail et du fait que nous parlons en vain dans le vent d’automne depuis des années… Nous avons la décence de rester dans cette institution toujours plus sourde.

A SUD Education, nous revendiquons :

- un vrai statut pour les AESH,

- une formation initiale et continue à la hauteur des enjeux,

- une vraie revalorisation salariale,

- une baisse du nombre d’élèves par classe

- et de réels moyens pour lutter contre toutes les discriminations et le harcèlement.