Déclaration préalable de SUD éducation à la CAPA Orléans-Tours du 13/05/2016
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »
Cette maxime shadok pourrait s’appliquer à l’existence de la hors-classe, qui ajoute une échelle d’avancement à celle de la classe normale. On pourrait ajouter dans la même veine : pourquoi faire juste et renforcer l’unité des personnels ainsi que le travail collectif quand on peut faire dans l’arbitraire et diviser les travailleur.se.s de l’Education Nationale ?
En effet :
le système de la hors-classe fait dans l’arbitraire car l’avancement dépend d’avis (très favorable, favorable ou défavorable), lesquels différent suivant les chef.fe.s d’établissement et les inspecteur.trice.s qui les formulent (ainsi que, pour les avis des IPR, de la fréquence des inspections et du caractère récent ou non de la visite de l’inspecteur.trice), et donc suivant les établissements et les disciplines ;
la multiplicité des échelles (classe normale, hors-classe, classe exceptionnelle) et des vitesses (grand choix, choix, ancienneté) d’avancement divise les personnels et les met en concurrence comme elle crée des inégalités salariales entre des personnes qui font le même travail. De plus elle sert d’écran de fumée pour cacher la diminution du pouvoir d’achat des travailleur.se.s de de l’Education Nationale depuis plusieurs dizaines d’années.
SUD éducation demande donc, comme les années précédentes depuis que nous siégeons, la suppression de la hors-classe et son remplacement par la création d’échelons supplémentaires (12e, 13e,…), ainsi que l’avancement au rythme le plus rapide pour tou.te.s (comme c’est déjà le cas au niveau des passages d’échelon pour les chef.fe.s d’établissement et les membres des corps d’inspection !) et une revalorisation substantielle de nos rémunérations.